Situés au sommet de la maison, les éléments de la toiture, couverture, souches de cheminée, lucarnes, gouttières sont directement soumis aux intempéries. Toute détérioration est répercutée sur la structure qui les porte, à commencer par la charpente. Mais cette dernière peut aussi connaître des désordres propres qui rejaillissent sur tout l’édifice.
Les désordres du toit
Ce sont d’abord ceux liés à une dégradation de la couverture (glissement de tuiles , bris d’ardoise , arrachement du chaume .. . ) provoquée par la pluie, le vent, la neige, la colonisation du toit par des végétaux sauvages. Des voies d’eau se créent alors qui peuvent affecter le lattis, la charpente, le haut des murs, le sol des combles.
Un problème identique peut aussi naître du mauvais état des solins maçonnés sur le faîtage, les rives, le pied des souches de cheminée ou e n core le raccordement des lucarnes avec le toit. Il en va de même si un larmier protégeant la base d’une souche est dégradé. Par ailleurs, une gouttière encombrée de débris divers ou détériorée engendrera le mauvais écoulement des eaux de pluie dont le cheminement inadéquat sur les corniches ou le haut des murs provoquera, à la longue, des dégâts. C’est la mauvaise surveillance et le non-entretien de la toiture qui provoqueront ces mésaventures.
Les désordres de la charpente
Les problèmes, on l’a vu, ont très souvent pour origine des voies d’eau dans la toiture. Par les effets d’un ruissellement empruntant les éléments constitutifs de la charpente, chevrons, pannes, arbalétriers, poinçons, sablières, entraits, l’eau peut imprégner la base de ces pièces de bois, favoriser le développement des champignons ainsi que l’attaque des insectes xylophages et provoquer leur pourrissement. Désengagé de l’assemblage qui le lie à l’entrait, un arbalétrier exercera ainsi une poussée sur le mur porteur et provoquera son basculement. Rongé à sa base par l’humidité, le poinçon se désolidarisera de cet entrait de la même manière.
D’autres désordres, aussi lourds de con séquence pour la santé du bâtiment, sont provoqués par une mauvaise compréhension du rôle joué par chacun des éléments d ‘une charpente triangulée. En voulant donner aux combles un plus grand volume, ou en cherchant à en faciliter l’usage, certains propriétaires sectionnent sans réfléchir un entrait, coupent un arbalétrier, suppriment une jambe.de force sans se rendre compte qu’ils rompent ainsi l’équilibre d ‘une structure où toutes les pièces sont solidaires les unes des autres.
Versement d’une ferme, fléchissement voire rupture d’arbalétriers ou d’ entraits conduisent alors inévitablement à des désordres majeurs pour toute la construction.