Les différents types de toits et de charpentes

Destiné à abriter l’intérieur d’un bâtiment mais aussi sa périphérie, le toit sert ces fonctions de manière très différente selon la région considérée, l’époque de la construction, le statut des propriétaires.

Fait pour protéger de la pluie, de la neige mais aussi du soleil, le toit joue également un rôle de représentation sociale, dans la mesure où il s’impose dans le paysage. Toutes ces considérations donnent aux toits du bâti traditionnel des formes, des volumes, des pentes, des matériaux de couverture qui déterminent un type de charpente particulier.

Les formes de toit

Du toit plat à deux eaux au toit pentu à quatre versants, tous les intermédiaires existent. Sous nos latitudes, le toit plat, dans sa version traditionnelle, ne se rencontre que dans la Balagne corse, une faible pluviométrie et une histoire culturelle particulière expliquant sa présence. Les toits à un seul versant incliné concernent avant tout des bâtiments agricoles que l’on oriente dos au vent fort (cas des pigeonniers de la vallée du Rhône, par exemple)

Les toits les plus courants présentent deux versants (parfois dissymétriques), de pente faible ou forte selon le régime climatique local et la nature de la couverture. Ils induisent des pignons non protégés si ce n’est par le débord du toit. Ces derniers peuvent aussi, dans certaines régions, être couverts dans leur partie haute par une fausse croupe ( ou demi-croupe) plus ou moins débordante.

D’autres cas présentent un des pignons protégé par une vraie croupe descendant au niveau des versants des façades. Enfin, la toiture peut offrir quatre pans, débordant plus ou moins sur les murs. Mais cette dernière solution, exigeant une charpente plus complexe, n’a été retenue que pour des maisons riches, ou biens’ est imposée tardivement dans certaines régions. À ces profils de toit « classiques », on doit ajouter les toits « à la Mansart » avec leur double pente et ceux, plus rares, « à la Philibert Delorme » avec une forme cintrée, tous deux inventés pour dégager au maximum le volume sous toiture. À noter enfin que, pour éloigner des murs la pluie ruisselant du toit, une rupture de pente a été introduite grâce à une pièce de bois, le coyau, qui modifie en partie basse le profil de chacun des types énoncés.

Les types de charpente

Dans les cas les plus simples, la charpente pouvait être réalisée par l’agriculteur lui -même. Elle se résume alors à de simples pannes courant de pignon à pignon et portant le lattis de la couverture. Simples également (mais . exigeant déjà le recours à un professionnel) sont les char pentes faites de chevron rapprochés et assemblés deux à deux au faîtage.

Dans la plupart des cas, la charpente du toit était oeuvre de charpentiers formés aux techniques savantes. Ils mettaient en oeuvre des assemblages plus ou moins sophistiqués de pièces de bois horizontales, verticales et obliques. Il en est ainsi des charpentes faites d’une succession de fermes triangulées indéformables qui portent pannes et chevrons.

Les variantes sont données par l’usage qui était fait des combles et par les contraintes particulières auxquelles étaient soumises les toitures (poids de la couverture, force du vent .. . ). Mais d’autres systèmes existent, limités à des aires géographiques particulières, telles les charpentes « à portique » de l’Alsace, ou celles à « homme-debout » de la Lorraine, portées par des poteaux. Le chêne, le châtaignier, le peuplier étaient les bois les plus utilisés.

La période d’abattage des arbres et la préparation minutieuse des bois répondaient à la volonté de donner aux pièces de charpente le maximum de résistance et de durabilité.

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