Les différents types d’enduit de façade

Leur rôle est de préserver la structure des murs des agressions liées aux intempéries ou encore de réaliser un décor, les deux fonctions étant généralement recherchées.

La mise en oeuvre d’un enduit allongeant la durée d’un chantier de construction et augmentant son coût, on a toujours cherché à en limiter l’usage aux édifices ou aux façades les plus exposés. Ce sont donc la fragilité plus ou moins grande des matériaux de structure, les conditions climatiques locales et le statut social des propriétaires qui ont déterminé la présence d ‘enduits sur les maisons.

Les paramètres qui ont dicté le recours à tel ou tel type d’enduits sont la résistance, la facilité de la mise en oeuvre, le coût du matériau de base, l’impact esthétique. Ainsi, trois types d’enduits se rencontrent sur les murs des maisons régionales : les enduits de terre, les enduits de chaux, les enduits de plâtre.

Les enduits de terre

De même que la terre a été utilisée comme mortier de maçonnage, son abondance et sa gratuité ont amené à la mettre en oeuvre comme enduit de façade. Il s’agit d’une terre puisée sur le chantier même ou à proximité immédiate de la construction , à une profondeur de 30 cm sous la terre végétale. Mise en oeuvre telle quelle, éventuellement associée à des fibres végétales, elle recouvrait autrefois les maçonneries de pierre comme les murs en terre crue. Long à sécher, craignant la pluie battante, l’enduit de terre nécessite une protection par un débord du toit. Pour renforcer sa résistance mécanique, on a souvent ajouté un peu de chaux à la terre.

Les enduits de chaux

Quand la présence de bancs de calcaire rendait possible la fabrication de la chaux, les constructeurs d’autrefois mirent systématiquement en oeuvre ce matériau pour enduire les façades des habitations. Il s’agit généralement d’une chaux aérienne faisant une prise lente à l’air. Mais ce peut être aussi une chaux hydraulique naturelle faisant une prise rapide à l’eau.

Dans tous les cas, on ajoutait des sables locaux, sables de rivière ou sables de carrière diversement pigmentés et de granulométrie variable. Selon les nécessités du chantier, deux ou trois passes (mettant en oeuvre différents dosages) étaient réalisées, l’enduit recouvrant partiellement la pierre (enduit << à pierre vue>>) ou faisant totalement disparaître la maçonnerie du mur.

Les enduits de plâtre

Issu de la calcination du gypse, le plâtre a été très largement utilisé en France comme matériau d’enduit de façade. Nécessitant pour sa cuisson une puissance de feu inférieure à celle des fours à chaux, utilisé sans sable, facile à mettre en oeuvre (une seule passe) , de prise rapide, présentant une bonne résistance mécanique, le plâtre a eu la préférence des constructeurs anciens dès qu’une carrière de gypse exist ait à proximité du chantier. Selon les régions, on a été amené à recouvrir de plâtre tous les types de structure : terre, pierre, bois, brique. Seules les zones très humides pouvaient en réduire l’usage.

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