Si vous souhaitez vous construire une maison en ville, la brique, l’acier, le verre, le béton et le bois sont généralement les meilleurs matériaux à utiliser. Mais que faire si vous êtes au milieu de la campagne et que vous souhaitez faire un simple mur pour garder les animaux dans un champ? Vous pouvez utiliser des briques, mais elles ne semblent ni attrayantes ni naturelles dans les paysages ruraux. Non seulement cela, ils peuvent coûter très cher lorsque vous les posez kilomètre après kilomètre. Et si vous changez d’avis sur l’endroit où vous voulez que le mur soit, comme le font souvent les agriculteurs? Abattre des briques verrouillées avec du mortier n’est pas du tout facile. Ne serait-il pas bon de créer un type de mur plus simple? Eh bien, il y en a! C’est ce qu’on appelle un mur en pierre sèche car, contrairement à un mur de briques, il est fait en empilant des pierres sans mortier (humide) pour les maintenir ensemble. Les murs en pierre sèche sont solides et attrayants et peuvent durer des centaines d’années. Mais si vous décidez que vous ne les aimez pas, vous pouvez simplement les supprimer et les reconstruire ailleurs. Regardons de plus près comment ils fonctionnent!

Quelle est la différence entre les murs en briques et les murs en pierres sèches?

Un mur de briques est constitué de piles régulières de blocs de forme identique verrouillés ensemble avec une sorte d’adhésif granuleux appelé mortier. Un mur en pierres sèches est beaucoup plus naturel: ce n’est guère plus qu’une pile verticale de pierres posées lentement et soigneusement pour qu’elles se bloquent sous leur propre poids. Les murs de briques ont besoin de mortier pour les maintenir car ils atteignent souvent haut dans les airs (dans le cadre d’un bâtiment, par exemple). Les murs en pierres sèches, en revanche, sont principalement utilisés pour clôturer les animaux ou pour délimiter les bords d’un jardin, ils doivent donc rarement dépasser 1 à 1,5 mètre (3,5 à 5 pieds). En choisissant les pierres avec soin et en les emballant étroitement avec un design très réfléchi, vous pouvez créer une structure vraiment solide et complètement autoportante. En plus d’avoir une belle apparence, il fournira un excellent abri pour le bétail et des habitats pour les plantes rocheuses (telles que les mousses et les lichens) et les insectes qu’elles abritent.

Comment construire un mur en pierre sèche

Pour faire un mur en pierre sèche, vous commencez par nettoyer et niveler le sol pour préparer les fondations. Ensuite, vous triez vos pierres en différentes tailles, généralement avec des tas de pierres grandes, moyennes et petites. Ensuite, vous marquez la zone où vous allez construire votre mur – avec des lignes tendues de ficelle, en dessinant des lignes de craie sur le sol, en utilisant des piquets en bois ou d’une autre manière. Votre mur ne peut pas être plus large que les pierres les plus longues que vous avez, vous devrez donc vérifier votre tas de matériaux pour voir ce qui est disponible avant de marquer.

Une fois que vous avez marqué la zone de votre mur, vous empilez simplement les pierres en couches plates. Chaque couche se compose de pierres étroitement tassées avec un mélange de quelques grosses pierres (appelées pierres de liaison) dans le sens de la longueur dans le mur (c’est-à-dire avec leur bord le plus long couvrant la largeur du mur) et beaucoup plus de pierres plus petites entre elles . Vous devez laisser le moins d’espace possible, de sorte que les pierres de chaque couche doivent être presque aussi étroitement interconnectées que des pièces de puzzle lorsque vous les disposez. Prenez le temps de choisir et de placer vos pierres avec soin: les murs en pierres sèches prennent beaucoup de temps à construire, si vous le faites correctement, et c’est du temps qui est bien dépensé.

Tout comme la construction d’un mur de briques, vous terminez une partie substantielle de chaque couche horizontale avant de passer à la suivante. Pour que votre mur reste solide, il est important de disposer les grosses pierres en une seule couche afin qu’elles comblent les interstices de la couche inférieure, et vice-versa. Parfois, on parle de construction « deux sur un et un sur deux »: vous devez vous assurer qu’une pierre recouvre deux (ou deux pierres en recouvrent une) dans la couche ci-dessous. En d’autres termes, vous devez vous assurer que les espaces dans les couches successives ne s’alignent pas ou vous créerez des «lignes de faille» où votre mur sera beaucoup plus susceptible de s’effondrer. Un autre facteur important contribue également à assurer la stabilité: les couches inférieures d’un mur sont toujours légèrement plus larges que les couches supérieures de sorte que le mur s’effile légèrement vers l’intérieur à mesure qu’il s’élève. Si votre mur s’élargit au fur et à mesure que vous montez, il y a quelque chose qui ne va pas! La pente intérieure ou l’angle d’un mur, regardant le long de sa longueur, est connu comme son battement; comme vous pouvez le voir sur les images ci-dessous, les wallers utilisent souvent des cadres en bois ou en métal pour les aider à bien faire les choses.

La première chose que vous pouvez voir est qu’un mur en pierre sèche est beaucoup plus large qu’un mur de briques: là où un mur de briques peut être aussi étroit qu’une seule largeur de brique, un mur en pierre sèche doit être plus large pour créer une masse dense de matériau autoportant qui ne s’effondrera pas. 1) Des cadres en pâte (dans ce cas, des piquets métalliques et des blocs de bois) sont utilisés pour marquer où le mur ira: ils aident un murier à maintenir les côtés à une pente constante ou à battre. 2) En regardant de l’autre côté, vous pouvez voir comment les pierres sont emballées. Des ficelles passent entre les piquets métalliques pour vous aider à garder le mur sur la bonne voie. 3) Les pierres à proximité du « chantier » ont été pré-triées en différentes formes et tailles.

Lorsque vous atteignez la hauteur souhaitée, vous pouvez mettre plus de pierres plates et lourdes sur le dessus pour terminer le mur. Habituellement, les constructeurs de murs placent des pierres plates à leurs extrémités le long du sommet à la fois pour donner au mur un aspect fini attrayant et pour empêcher les pierres supérieures de tomber ou d’être renversées. Les pierres supérieures sont appelées les pierres de cap ou topstones, «buck and doe» ou «cock and hen». Habituellement, différents artisans ont leurs propres façons de décorer un mur; c’est vraiment une question de style et de préférence personnels.

L’une des meilleures choses à propos des murs en pierre sèche est qu’ils sont généralement construits à partir de pierres locales. Utiliser des matériaux fabriqués localement est meilleur pour l’environnement (l’énergie n’est pas gaspillée pour transporter des matériaux de construction lourds sur de longues distances). Il aide également les lieux à conserver leur caractère et leur charme distinctifs. Les murs en pierre sèche construits à un endroit peuvent sembler très différents de ceux construits ailleurs, simplement parce que les pierres sont de forme, de taille ou de couleur différentes. Dans certains endroits, les pierres naturelles sont comme de petits pavés et les murs en pierres sèches reflètent cela. Ailleurs, les pierres peuvent être extraites des roches des carrières locales pour former des pièces plus grandes et plus carrées.

Les pierres en surplomb empêchent les animaux de sauter par-dessus un mur de pierres sèches.

Différents wallers construisent dans des styles différents – parfois pour «signer» leur travail et parfois pour d’autres raisons. Les murs construits sur des collines utilisent souvent un style où les pierres sont tassées à des angles afin que leur poids (appuyé contre la direction de l’inclinaison) empêche la structure de s’effondrer. Les murs conçus pour le bétail ont souvent une couche saillante de pierres près du sommet qui aide à empêcher les moutons ou les cerfs de sauter. Dans le quartier du Dorset, en Angleterre, où je vis, les wallers disent qu’ils se reconnaissent en un coup d’œil. Vous pouvez certainement voir une grande variété de styles de murs en vous promenant dans le paysage en comparant un mur à un autre. Une autre chose qui est très évidente est le sentiment que les murs en pierres sèches sont une caractéristique vivante du paysage: pour une raison ou une autre (à cause des mouvements du sol, des vents forts et de la pluie, ou du bétail se blottissant contre eux pour s’abriter), les murs s’effondrent de temps en temps. temps et doivent être reconstruits. Regardez attentivement les murs dans une zone particulière et vous trouverez des endroits où des pierres qui sont en place depuis des centaines d’années sont sur le point de tomber; juste à côté d’eux, vous trouverez des pierres qui se sont reconstituées ces derniers jours, semaines, mois ou même années. C’est comme si les murs eux-mêmes étaient vivants, se renouvelant constamment. C’est des trucs fascinants! Nous devrions nous considérer très chanceux que les gens continuent à perpétuer ces métiers traditionnels ruraux.

Nous vous recommandons de faire appel à paysagiste pour vos projets de création de murets en pierre naturelle. En effet, un paysagiste est qualifié dans la maçonnerie paysagère.

Avantages et inconvénients

Avantages

Apparence visuellement attrayante et fabriquée à la main.
Aide à perpétuer l’artisanat traditionnel.
Refléter le caractère local avec des matériaux locaux et meilleurs pour l’environnement (pas besoin de transport).
Excellent habitat pour les mousses, les lichens et l’écosystème au sens large.
Relativement facile à déplacer ou à retirer.
Peut être recyclé et réutilisé un nombre illimité de fois, très facilement.
Durent pour toujours (en théorie). Contrairement à un mur de briques, il n’y a pas de mortier pour se fissurer et se désagréger.

Les inconvénients

Lent, laborieux et coûteux à construire (en particulier en raison du coût élevé de la main-d’œuvre).
A tendance à s’effondrer s’il est mal construit.
Difficile à construire si vous n’avez pas de réserve de pierre à proximité.
Ne convient pas aux hauts murs ou aux bâtiments.
Relativement large, avec une plus grande prise de terre qu’une simple clôture de barbelés ou un mur de briques, mais pas aussi large qu’une haie.